samedi 30 juillet 2016

Trop gentils...


Vous savez, quand on a jamais été en couple et qu'un beau jour un garçon ou une fille nous approche c'est l'extase. On entre dans une félicité indescriptible faite de sensations assez floues. C'est assez difficile à décrire dans la mesure où le fait que quelqu'un nous approche est vu comme un acte divin et providentiel, un miracle absolu. Nous avons tellement peu confiance en nous que s'intéresser à nous nous paraît saugrenue, incompréhensible, louche. Comment cette personne peut s'intéresser à quelqu'un comme moi? Ne suis-je pas juste ce spécimen vierge de vie sociale qui attise les moqueries et la pitié de tout le lycée? Pourquoi quelqu'un pourrait éprouver une quelconque once d'intérêt vis à vis de moi? 
Bref, c'est un événement international et intergalactique qui se produit avec la même fréquence qu'une éclipse totale du soleil. 

Et puis on idéalise cette personne et on a tendance à en faire trop pour que cette rare personne qui ait daigné nous accorder son attention reste quitte à lui faire peur.
On s'attache à elle, on devient trop gentil, on ne veut pas la laisser partir, on ne veux pas qu'elle s'en aille. C'est tellement exceptionnel que tous les moyens sont permis pour la garder auprès de nous, rien n'est trop beau pour elle. On devient collant, on  manifeste un intérêt disproportionné, on la spamme des fois aussi. 
On zappe ses défauts, on zoome sur ses qualités, on donne trop et on pardonne trop vite.
Des fois on tombe sur des bonnes personnes qui nous aiment vraiment.
Mais d'autres fois on tombe sur des gens qui n'en valent pas la peine.
Des personnes qui ne comprennent pas notre enthousiasme à leur égard et s'enfuient. 
Des personnes qui se méprennent sur nous et nous jugent hâtivement.

J'en ai moi-même fais les frais.

Cette année je suis tombée amoureuse de mon premier meilleur ami garçon, je m'étais attachée à lui, il était le seul garçon qui avait pu s'intéresser à moi et c'était juste incroyable pour moi. Avant même d'être tombée amoureuse, il était devenu ma préoccupation principale, je lui parlais beaucoup et petit à petit il est devenu mon meilleur ami. 
C'était prévisible que je puisse tomber amoureuse de lui. C'était même logique.
Je lui ai avoué mes sentiments,et, une semaine après il sortait avec une autre fille. J'ai tellement souffert pendant toute cette période, j'ai souffert en silence.
Mais malgré ça mes sentiments envers lui n'ont jamais changé.
Jamais.
Toujours j'ai gardé cette même excitation joviale à l'idée de lui parler, toujours j'ai préservé cet attachement que j'avais pour lui.
Jamais je ne l'ai haïe.
Jusqu'à ce jour de mars où il m'annonce qu'il mettait fin à notre amitié.
Jusqu'à ce jour où il a décidé de me châtier pour mon amour et ma tendresse envers lui.
Jusqu'à ce jour où il a décidé qu'aimer était un crime répréhensible.
À cette annonce douloureuse qui s'est faite par SMS (après avoir passé une semaine à m'éviter ), j'ai assisté ,impuissante, à la chute de mon monde. Ma tristesse était tellement profonde et c'est cette image de moi, pleurant et criant de tristesse, que j'ai gardé de cet événement qui m'a ouvert les yeux.
J'étais pendant tout ce temps aveuglée par mon amour et je refusais de me rendre à l'évidence : Sa présence m'était toxique. Pendant tout ce temps là, je ne l'avais jamais reconnu, et maintenant débarrassée de lui, je vis mieux et suis plus heureuse. 

A tous ceux qui vivent dans la souffrance, je dis que personne ne doit vivre dans la souffrance par amour ou par attente d'un réveil hypothétique de l’être aimé. La vie est trop courte pour courir inlassablement derrière les mauvaises personnes, préservez cet amour puissant et rare que vous avez et dédiez le à des personnes qui vous aimeront pour ce que vous êtes et qui ne vous renieront pas à la première occasion. 

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